Je ne suis pas prĂȘt Ă  cesser d'allaiter mes 17 mois

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Chaque fois que je dis aux gens que j'allaite encore ma fille de 17 mois, je peux compter sur l'une des deux questions suivantes: "Combien de temps comptez-vous continuer Ă  le faire?" Ou "Pourquoi?" Ces questions sont valables, Ă©tant donnĂ© que ma fille n'a plus besoin de lait maternel pour se nourrir et que j'ai dĂ©passĂ© la limite recommandĂ©e d'un an, mais ma dĂ©cision de poursuivre l'allaitement est trĂšs personnelle. Je ne suis pas prĂȘt Ă  arrĂȘter d'allaiter. Et franchement, quand les gens demandent pourquoi, je n'ai pas les rĂ©ponses qu'ils recherchent.

Avec ma premiÚre fille, la chronologie de l'allaitement a été établie aprÚs avoir glané des informations sur des sites de parents, des livres et mon OB-GYN. En tant que mÚre pour la premiÚre fois, je pouvais facilement croire que l'idéologie du «sein était la meilleure» et céder à la pression d'essayer de respecter les normes parentales établies par les femmes qui m'ont précédée. Mais je détestais l'allaitement. La préoccupation constante que je ne produisais pas assez de lait a conduit à manger des tonnes de flocons d'avoine, à boire autant d'eau que ma vessie pourrait en contenir, à boire du thé au lait de fenugrec et à du lait maternel, et à sauter la caféine entiÚrement de peur que des erreurs ne perturbent ma production de lait. Les mamelons douloureux craquelés, les seins engorgés et le réveil avec des hauts de pyjama imbibés de lait étaient ennuyeux, mais c'était le fait que le lait était la seule source de nourriture d'un humain minuscule qui me stressait.

Cela fait cinq mois depuis le premier anniversaire de ma fille et je ne suis toujours pas prĂȘte Ă  abandonner l'allaitement. Il y a tellement de choses que je crains de perdre une fois que j'arrĂȘte.

J'ai coupĂ© ma premiĂšre fille du cul le lendemain de son premier anniversaire et j'ai jetĂ© joyeusement mes soutiens-gorge d'allaitement en lambeaux. J'Ă©tais libre! Puis, je suis redevenue mĂšre et je me suis inscrite avec hĂ©sitation Ă  des soutiens-gorge et Ă  des hauts d'allaitement car, mĂȘme si je haĂŻssais l'allaitement au sein la premiĂšre fois, je savais que je voulais essayer de donner Ă  ma deuxiĂšme fille la mĂȘme expĂ©rience que sa sƓur aĂźnĂ©e. Alors je me suis prĂ©parĂ© pour les mamelons fĂȘlĂ©s, le loquet atroce et sentant le lait aigre et nausĂ©abond. Je me suis mis Ă  allaiter pendant un an - si ça. Mais je me trompais. Cette fois-ci, l'allaitement s'est fait naturellement.

Mon second s'est accrochĂ© facilement et j'ai alternĂ© le lait maternisĂ© avec le lait maternel lorsque mon corps avait besoin d'une pause. La pression de la mentalitĂ© du «sein est prĂ©fĂ©rable» et atteindre les jalons de l'allaitement ont disparu et cela m'a permis de vraiment me concentrer sur ma fille et de rĂ©ellement profiter de ces sessions d'allaitement. Cela fait cinq mois depuis le premier anniversaire de ma fille et je ne suis toujours pas prĂȘte Ă  abandonner l'allaitement. Il y a tellement de choses que je crains de perdre une fois que j'arrĂȘte.

Avec ma premiĂšre fille, mĂȘme si j'Ă©tais excitĂ© de ne plus avoir Ă  porter d'allaitement ni de soutien-gorge, ou Ă  me demander oĂč je pourrais nourrir discrĂštement en public, j'ai manquĂ© le temps que nous avons passĂ© ensemble pendant ces sĂ©ances d'allaitement. C'est pourquoi j'ai Ă©tĂ© plus un jeu d'enfant avec ma deuxiĂšme fille. Chaque fois qu'elle veut allaiter, je suis prĂȘte Ă  lui donner les biens.

C’est peut-ĂȘtre parce que je sais que c’est mon dernier bĂ©bĂ© qui me rend rĂ©ticent Ă  l’interdire d’allaiter, ou peut-ĂȘtre parce que je sais que la relation entre nous va changer et que je ne suis tout simplement pas prĂȘte pour cela.

Il y a une blague Ă  l'intĂ©rieur qu'elle et moi partageons. Et ce n’est que quelque chose que nous faisons pendant ces 30 minutes du matin lorsque la maison est calme et que tout le monde dort. Le seul son est le cafĂ© qui s'infiltre et le grincement du parapente alors que je me balance avant que ma fille allaite et que je lui caresse les cheveux. Alors qu'elle se nourrit, je tiens ma main prĂšs de ses pieds et elle prend la queue. Souriante mais toujours en train d'allaiter, elle pose son pied dans ma main et rigole tandis que j'embrasse ses orteils potelĂ©s. Ensuite, on recommence avec l'autre pied. C'est ainsi que nous commençons notre matinĂ©e tous les jours. Nous deux, avec sa poitrine accrochĂ©e Ă  ma poitrine alors que je la regarde fixement de ses cheveux noirs ondulĂ©s et de ses yeux vert noisette, en profitant du moment paisible avant que je ne parte pour le travail.

Nous avons des petits moments spéciaux les uns avec les autres, des petits jeux auxquels nous jouons pendant qu'elle allaite, et un dialogue presque intérieur que seulement elle et moi comprenons. Je crains que toutes ces blagues et le temps passé ensemble ne disparaissent et que le seul qui me manque, ce sera moi.

Et quand je rentre du travail, elle est toujours la premiĂšre Ă  me saluer. Elle court vers la porte quand elle entend le bruit de mes clĂ©s, elle lĂšve les bras pour un cĂąlin. Elle montrera le canapĂ© en demandant «che-cha» (bĂ©bĂ© parle de «chichi» en espagnol, qui signifie «seins») - une demande pour que je m'assoie et la nourisse. Sur le canapĂ© et dans le pour allaiter, je dirai «un», elle rĂ©pond «deux», puis comme je dis «trois», elle se verrouille. Quand elle allaite, elle pointe sa tĂȘte pour que je puisse la frotter ou elle me prend la main et joue avec mes doigts. Parfois, j'ai envie d'allaiter ma fille aprĂšs une journĂ©e particuliĂšrement difficile, ce qui m'aide Ă  soulager une partie de mon stress accumulĂ©.

Au cours de ces sĂ©ances, elle s’arrache parfois et me «parle» dans sa langue maternelle avant de s’allonger. D'autres fois, elle allaite simplement en silence et finit par s'endormir. Je crains de perdre ces bouts de temps intimes, une fois qu'elle aura cessĂ© d'allaiter. C’est peut-ĂȘtre parce que je sais que c’est mon dernier bĂ©bĂ© qui me rend rĂ©ticent Ă  l’interdire d’allaiter, ou peut-ĂȘtre parce que je sais que la relation entre nous va changer et que je ne suis tout simplement pas prĂȘte pour cela.

Nous avons des petits moments spéciaux les uns avec les autres, des petits jeux auxquels nous jouons pendant qu'elle allaite, et un dialogue presque intérieur que seulement elle et moi comprenons. Je crains que toutes ces blagues et le temps passé ensemble ne disparaissent et que le seul qui me manque, ce sera moi.

Jamais plus je n'aurai ces expĂ©riences d'ĂȘtre vraiment nĂ©cessaires. Bien sĂ»r, ma fille de 3 ans a toujours besoin de moi et aime les cĂąlins et les bisous, mais c'est diffĂ©rent. Maintenant, elle veut tout faire seule. Elle s'endort dans sa propre chambre, dans son propre lit, et n'a pas besoin d'ĂȘtre tenue pendant des heures pour se sentir rĂ©confortĂ©e. Notre temps seul s'Ă©coule entre les rencontres prĂ©vues avec ses amis et pendant la sieste de sa sƓur.

Je sais ce qui va arriver. Je vois un avenir de moments volĂ©s, de souvenirs de bĂ©bĂ©s et un dĂ©sir de revenir Ă  l'Ă©poque oĂč mes filles avaient besoin - me demandaient - tout le temps, Ă  un Ăąge oĂč maman Ă©tait la personne la plus importante de leur vie.

Je ne suis pas encore prĂȘt Ă  abandonner ça. Donc je prends mon temps

peut-ĂȘtre mĂȘme la traire.

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