Il s'avĂšre que le pompage est la pire des choses

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Je savais bien avant la naissance de mon enfant que j'avais l'intention d'allaiter et, comme beaucoup de mĂšres amĂ©ricaines obligĂ©es de travailler, j'ai supposĂ© que cela impliquait Ă©galement un peu de pompage. J'ai donc fait mes recherches et inclus deux tire-lait diffĂ©rents (manuel et Ă©lectrique) dans le registre des bĂ©bĂ©s que mon Ă©pouse et moi avons mis ensemble. Je pensais d'abord dĂ©velopper une bonne relation d'allaitement sans pompe, puis commencer Ă  pomper rĂ©guliĂšrement pour mon retour dans le commerce de dĂ©tail. Mais ce n’est pas du tout ce qui s’est passĂ©, et il s’avĂšre que je dĂ©teste pomper plus que toute autre chose. J'ai Ă  peu prĂšs cessĂ© de pomper dĂšs que je pouvais m'en sortir, et redoutĂ© de le faire chaque fois que je devais le faire. Sans blague, en ce qui me concerne, le pompage est le pire.

Je comprends que tout le monde ne se sent pas comme moi! Pour beaucoup, beaucoup de parents qui allaitent, l'allaitement est inconfortable et le pompage s'avĂšre ĂȘtre l'option la plus facile. J'avais une bonne amie qui pompait exclusivement depuis le dĂ©but de la vie de sa fille, car c'Ă©tait la seule chose qui fonctionnait pour elle. Si c'est toi, c'est bon! En fait, c'est plus que bien. En tant que parents et gardiens d'enfants, nous devons tous faire ce qui nous convient le mieux pour nous assurer que nos enfants rĂ©pondent Ă  leurs besoins. Cela a juste montrĂ© que dans mon cas, le pompage Ă©tait une option absolument terrible.

Ma relation nĂ©gative avec le tire-lait redoutĂ© a commencĂ© le deuxiĂšme jour de la vie de mon fils. Il avait perdu beaucoup de poids aprĂšs la naissance (en partie parce que mon petit ange avait pissĂ© deux fois dans la salle d'opĂ©ration juste aprĂšs l'avoir pesĂ©) et, bien qu'il ne soit pas dans la zone de danger, les mĂ©decins Ă©taient un peu nerveux. Ils voulaient commencer Ă  prendre des supplĂ©ments, et j'ai dit que j'Ă©tais contre, avant que le besoin ne soit prouvĂ©. Le mĂ©decin hocha la tĂȘte et dit que dans ce cas, ils auraient besoin de moi pour pomper chaque fois que je le nourrirais et qu'ils le complĂ©teraient ensuite avec mon propre colostrum jusqu'Ă  ce que mon lait arrive ou qu'il devienne clair que le supplĂ©ment de formule Ă©tait mĂ©dicalement nĂ©cessaire.

Il n'y a pas de sentiment si triste que d'ĂȘtre rĂ©veillĂ© Ă  3 heures du matin, pas par les cris d'un bĂ©bĂ© affamĂ©, mais par une alarme sur votre tĂ©lĂ©phone portable vous indiquant qu'il est temps, encore une fois, de vous accrocher Ă  un sifflement et une machine Ă  bouger. Mon bĂ©bĂ© me manquait et je suis venu associer le son de la pompe Ă  ma dĂ©pression la plus profonde et la plus dĂ©vorante.

Alors j'ai pompé. Et pompé. Et pompé. J'ai tellement pompé de colostrum qu'une infirmiÚre m'a dit que c'était plus que ce qu'elle n'avait jamais vu de toute sa carriÚre. Je pompais quand je voulais désespérément cùliner mon bébé ou simplement me reposer. J'ai pompé avec une minuterie sur mon téléphone, pour m'assurer que j'ai pompé assez longtemps. Je pompais quand je mourais de faim et la nourriture de mon hÎpital devenait froide.

Mais les choses ne se sont pas amĂ©liorĂ©es aprĂšs notre retour Ă  la maison. Il a fallu un certain temps pour que le bĂ©bĂ© et moi puissions bien verrouiller notre sein, mais une fois que nous l'avons fait, l'allaitement Ă©tait relativement simple et sans douleur. Mais pomper, d’une maniĂšre ou d’une autre, semblait faire mal Ă  mes mamelons, peu importe ce que je faisais. Il s'avĂšre que mes mamelons sont de tailles trop diffĂ©rentes (oui, je viens de partager cette information avec tout l'internet, et alors?) Et donc trouver la pompe de la bonne taille Ă©tait presque impossible. La pompe Ă©lectrique avait moins mal que la pompe Ă  main, j'ai donc eu tendance Ă  privilĂ©gier le pompage manuel. Mais le pompage manuel signifiait que mes mains n'Ă©taient jamais libres, aussi je ne pouvais mĂȘme pas lire un livre ni consulter Twitter sur mon tĂ©lĂ©phone lorsque j'y travaillais.

C'Ă©tait encore plus misĂ©rable quand, quatre semaines aprĂšs l'accouchement, je suis retournĂ© Ă  l'hĂŽpital pour une chirurgie d'urgence de la vĂ©sicule biliaire. Si vous n'avez jamais eu l'enfer d'une attaque de vĂ©sicule biliaire, je ne le recommande pas. Ils m'ont fait prendre de la morphine pour soulager la douleur extrĂȘme et, pendant cinq jours Ă  l'hĂŽpital, j'ai pompĂ© furieusement (de peur de perdre mon prĂ©cieux lait) et j'ai dĂ» vider chaque once dans les Ă©gouts. Si ma relation avec le pompage des seins Ă©tait dĂ©jĂ  mauvaise, cette expĂ©rience l'a aggravĂ©e 1 000 fois. Il n'y a pas de sentiment si triste que d'ĂȘtre rĂ©veillĂ© Ă  3 heures du matin, pas par les cris d'un bĂ©bĂ© affamĂ©, mais par une alarme sur votre tĂ©lĂ©phone portable vous indiquant qu'il est temps, encore une fois, de vous accrocher Ă  un sifflement et une machine Ă  bouger. Mon bĂ©bĂ© me manquait et je suis venu associer le son de la pompe Ă  ma dĂ©pression la plus profonde et la plus dĂ©vorante.

Le problĂšme avec le pompage, c'est que mĂȘme quand tout va bien, c'est tellement diffĂ©rent de l'allaitement. L'allaitement peut ĂȘtre dĂ©sordonnĂ©, peu pratique et compliquĂ©, bien sĂ»r, mais il peut aussi ĂȘtre beau, une expĂ©rience de lien et un bon moment tranquille pour se blottir avec le bĂ©bĂ©. Je chĂ©ris le souvenir de nourrir mon fils en bas Ăąge, ses petites mains serrĂ©es en poings serrĂ©s, ses petits yeux fermĂ©s de joie, son corps courbĂ© autour de la courbe de mon ventre post-partum. Mais la pompe? La pompe Ă©tait - et est - mĂ©canique, Ă©trangĂšre et purement fonctionnelle. Le pompage absorbe tout ce qui est indĂ©sirable pour l'allaitement - le dĂ©sagrĂ©ment, la sensation d'ĂȘtre coincĂ©, le drain physique sur le corps qui se produit lorsque vous retirez le lait - et n'offre aucune des bonnes choses qui adoucissent le coup. Et sans les chauds flous que j'associais Ă  l'acte d'allaiter, il fallait extraire le lait totalement sucĂ© - jeu de mots.

HonnĂȘtement, je prĂ©fĂ©rerais ĂȘtre attachĂ© Ă  ma maison et Ă  mon enfant plutĂŽt qu'Ă  cette machine.

Pendant des mois, je pompais encore de temps en temps et gardais une petite rĂ©serve de lait dans notre congĂ©lateur pendant les moments oĂč je ne pouvais pas ĂȘtre avec le bĂ©bĂ©. Il n’est pas exagĂ©rĂ© de dire que je dĂ©testais chaque seconde. Au mieux, c'Ă©tait inconfortable et au pire, douloureux, et cela me rappelait tous ces souvenirs douloureux d'ĂȘtre coincĂ© Ă  l'hĂŽpital et obligĂ© de pomper 24 heures sur 24. Une fois que mon enfant a commencĂ© Ă  manger des aliments solides, nous avons commencĂ© Ă  Ă©liminer progressivement cet engin de notre vie. Mais je n'avais pas rĂ©alisĂ© Ă  quel point je dĂ©testais le pompage jusqu'au jour oĂč ma belle-mĂšre a Ă©tĂ© babysitting pendant deux heures et que je me suis levĂ©e tard la nuit prĂ©cĂ©dente pour remettre le pompage. Le congĂ©lateur Ă©tait vide, si je devais l'envoyer avec une tasse de lait maternel, je devais pomper tout de suite. En fin de compte, je lui ai dit qu'il serait bien de lui donner une formule, juste pour cette fois. AprĂšs cette nuit de torture Ă  propos du pompage, je pense l'avoir fait trois fois.

Ces jours-ci, je n'ai pas touchĂ© Ă  la pompe depuis des lustres. Mon enfant a maintenant presque 1 an et demi et, mĂȘme s'il allaite toujours comme un champion, il mange et boit Ă©galement d'autres choses. Il aime le lait de vache et le lait d'amande, et je suis heureux de le lui donner. Depuis que je suis capable de travailler de chez moi, il est rare que je ne sois pas lĂ  pour allaiter quand il le faut. HonnĂȘtement, je prĂ©fĂ©rerais ĂȘtre attachĂ© Ă  ma maison et Ă  mon enfant plutĂŽt qu'Ă  cette machine. Et quand je dois sortir, il a tendance Ă  manger plus d'aliments solides et Ă  allaiter davantage Ă  mon retour. Et ainsi le tire-lait est assis, seul dans l'un de nos placards de cuisine. Franchement, je ne l'aurais pas autrement.

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