Une aide familiale partage un message sincĂšre sur le fait de "s'attacher" aux enfants
"Il a fallu sa brosse à dents laissée derriÚre pour me défaire."
"Il a fallu sa brosse à dents laissée derriÚre moi pour me défaire", a écrit Rachel Hillestad, une famille d'accueil. "Je suis assis ici dans un parking en train de sangloter mes tripes".
En écrivant sur la page Facebook Love What Matters, Mme Hillestad a raconté son histoire au sujet de l'enfant en foyer d'accueil qui est resté avec elle pendant deux semaines et demie et qui l'a appelée "Mama".
Elle a écrit qu'elle a vu le petit sourire, dormir toute la nuit "au lieu de rester figée dans la terreur" et jouer avec lui pendant des heures sur les balançoires que ses propres enfants tiennent pour acquis.
"Je lâai prĂ©parĂ© Ă sa nouvelle maison aussi bien que possible", poursuit Mme Hillestad, "mais Ă lâheure de la sieste, sa nouvelle mĂšre dit que je lui manque."
En rĂ©flĂ©chissant Ă son rĂŽle de mĂšre adoptive, Mme Hillestad Ă©crit que les gens lui disent souvent qu'elle ne pourrait pas ĂȘtre une famille d'accueil, de peur de devenir trop attachĂ©e aux enfants.
"Devinez quoi", admet-elle. "Je suis juste comme toi. Je me suis attaché".
En se remémorant les semaines passées à s'occuper du petit garçon, Mme Hillestad poursuit: "J'étais le seul à pouvoir le faire dormir ou je savais exactement quel genre de confiture il aimait sur son pain grillé."
"Je suis absolument attachĂ©e", a dĂ©clarĂ© Mme Hillestad au sujet des enfants dont elle s'occupe. "Je me demande oĂč ils sont maintenant. Ils me visitent dans des rĂȘves et parfois je me rĂ©veille avec un visage humide."
Admettant que cela fait mal, Mme Hillestad Ă©crit: "Parfois, dans ces moments-lĂ , il est difficile de respirer."
Et pourtant, pour le nourricier d'accueil expérimenté, la douleur en vaut la peine.
"Je prĂ©fĂ©rerais que ces doux bĂ©bĂ©s connaissent mon amour plutĂŽt que de ne le sachent jamais", dit-elle. "Je porterais leur douleur dans mon cĆur d'adulte si cela signifiait qu'il y en avait moins dans leur minuscule et triste."
Mme Hillestad a rappelĂ©, en se remĂ©morant certaines des histoires d'enfants qu'elle a hĂ©bergĂ©s: "Il n'y a absolument aucune raison pour qu'un enfant de huit ans qui a vu sa mĂšre ĂȘtre assassinĂ©e ne connaisse pas l'amour d'un Ă©tranger.
"Il est tout Ă fait criminel qu'un enfant de deux ans reste assis dans le bureau d'un travailleur social pendant deux jours dans un vĂȘtement sale parce que j'ai peur de trop m'attacher."
Partageant ce fait, elle sâest attachĂ©e, les conclusions de Mme Hillestad sont pleines de fiertĂ©. Elle Ă©crit: "Devenir attachĂ© a Ă©tĂ© le plus grand plaisir et le plus grand honneur de toute ma vie."
Les rĂ©flexions honnĂȘtes et sincĂšres de l'aidant nourricier ont Ă©tĂ© entendues par des milliers de personnes, partagĂ©es plus de 25 000 fois et recueillant 5 000 commentaires. Un grand nombre des commentaires proviennent d'assistants familiaux ayant vĂ©cu des situations similaires - ainsi que de ceux qui ont Ă©tĂ© adoptĂ©s eux-mĂȘmes.
"Un nouveau-nĂ© est venu Ă nous Ă 11 jours de l'hĂŽpital et il nous a quittĂ©s Ă 6 mois", Ă©crit une mĂšre. "Il est parti depuis presque un mois et je pleure toujours moi-mĂȘme de dormir la plupart des nuits. Il n'Ă©tait pas notre premier enfant adoptif, mais le lien avec cet enfant Ă©tait diffĂ©rent. C'Ă©tait brutal ... C'est une douleur que seule une mĂšre d'accueil peut comprendre. "
Lâun des commentaires les plus «aimĂ©s» vient dâune mĂšre biologique dont lâenfant a Ă©tĂ© retirĂ© de ses soins alors quâelle luttait contre la toxicomanie. "Je suis vraiment dĂ©solĂ©, mais crois-le. Il ne t'oubliera jamais. Ils auront peut-ĂȘtre des souvenirs lointains quand il sera plus grand, mais ils ne partiront jamais. Je le sais parce que j'ai perdu mon fils du mĂȘme Ăąge Ă cause de ma toxicomanie . "
Partageant le fait que son enfant lui a été rendu plus tard et qu'elle est maintenant propre depuis 10 ans, la maman écrit qu'elle doit "tout" aux parents nourriciers de son fils.
Un autre intervenant s'est vu dans l'histoire du petit garçon. "Je suis cet enfant", a-t-elle Ă©crit. "J'ai passĂ© six ans en famille d'accueil. De l'Ăąge de 2 ans Ă l'Ăąge de 8 ans ... je peux vous dire que cet amour est important. Votre amour compte ... Mes parents d'accueil m'ont façonnĂ© dans une personne bonne, gentille et affectueuse et attentionnĂ©e. GrĂące Ă eux, je suis toujours cette femme. GrĂące Ă eux, je connaissais l'amour, la foi, la confiance et la famille. Vous tenez une brosse Ă dents et vous vous dĂ©faites⊠mais son cĆur retient l'amour maintenant Ă cause de vous. "