Combien de temps dois-je attendre entre les grossesses?

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Les femmes se demandent souvent quelle est la "bonne" durée après l'accouchement avant de retomber enceinte. Une étude canadienne récente suggère que 12 à 18 mois entre les grossesses sont idéaux pour la plupart des femmes.

Mais la période entre les grossesses et le fait de savoir si une période plus courte ou plus longue comporte des risques sont toujours contestés, notamment en ce qui concerne d'autres facteurs tels que l'âge de la mère. Il est important de rappeler que dans les pays à revenu élevé, la plupart des grossesses se déroulent bien, quel que soit l'écart entre elles.

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  • Qu'est-ce qui est court et long

    Le temps écoulé entre la fin de la première grossesse et la conception de la suivante est appelé intervalle de grossesse. Un intervalle court entre les grossesses est généralement défini comme moins de 18 mois à deux ans. La définition d'un long intervalle de grossesse varie - plus de deux, trois ou cinq ans ont tous été utilisés dans différentes études.

    La plupart des études examinent la différence tous les six mois dans l'intervalle entre grossesses. Cela signifie que nous pouvons voir s'il existe des risques différents entre une très courte période intermédiaire (moins de six mois) et une période courte (moins de 18 mois).

    La plupart des grossesses ultérieures, en particulier dans les pays à revenu élevé comme World, vont bien, quel que soit l'écart. Dans la récente étude canadienne, le risque de complication grave chez les mères variait entre environ un sur 400 et environ un sur 100, en fonction de l'intervalle entre les grossesses et de l'âge de la mère.

    Le risque de mortinatalité ou de complication grave du bébé variait d'un peu moins de 2% à environ 3%. Donc dans l’ensemble, au moins 97% des bébés et 99% des mères n’avaient pas de problème majeur.

    Certaines différences de risque de complications de la grossesse semblent être liées à l'intervalle entre grossesses. Des études sur la prochaine grossesse après une naissance montrent que:

    • des intervalles plus courts entre grossesses sont associĂ©s Ă  des taux accrus de naissances prĂ©maturĂ©es, de petits bĂ©bĂ©s et de mortinatalitĂ© ou de dĂ©cès de nourrissons
    • lorsque la naissance prĂ©cĂ©dente Ă©tait une cĂ©sarienne, une très courte pĂ©riode d'interruption de grossesse (moins de six mois) augmente Ă©galement le risque de complications cicatricielles (rupture utĂ©rine) lors du prochain travail
    • des intervalles plus longs entre les grossesses de plus de cinq ans sont associĂ©s Ă  des taux plus Ă©levĂ©s de prĂ©-Ă©clampsie, de naissances prĂ©maturĂ©es et de petits bĂ©bĂ©s.

    Qu'en est-il des autres facteurs?

    Les différences dans les complications dues à la période entre les grossesses et d’autres facteurs tels que l’âge de la mère sont toujours contestées. D'un côté, il y a des raisons biologiques pour lesquelles une période courte ou longue entre les grossesses peut entraîner des complications.

    Si l'écart est trop court, les mères n'auront peut-être pas le temps de se remettre des facteurs de stress physiques liés à la grossesse et à l'allaitement, tels que la prise de poids pendant la grossesse et la réduction des réserves de vitamines et de minéraux. Ils peuvent également ne pas s'être complètement remis émotionnellement de l'expérience de la naissance et des exigences de la parentalité.

    Si l'intervalle entre les grossesses est assez long, les adaptations utiles de l'organisme à la grossesse précédente, telles que des modifications de l'utérus censées améliorer l'efficacité du travail, risquent d'être perdues.

    Cependant, beaucoup de femmes qui ont tendance à avoir un court intervalle de grossesse ont aussi des caractéristiques qui les rendent plus à risque de complications de grossesse - comme être plus jeunes ou moins instruites.

    Des études tentent de contrôler ces facteurs. La récente étude canadienne a notamment pris en compte le nombre d'enfants antérieurs, le tabagisme et l'issue de la grossesse précédente. Même dans ce cas, ils ont conclu que les risques de complications étaient modestement augmentés chez les femmes plus âgées (plus de 35 ans) avec une période d'inter-grossesse inférieure à six mois, par rapport à une période de 12 à 24 mois.

    Cependant, d'autres études, notamment un article de 2014 publié par West Worldn et comparant différentes grossesses chez les mêmes femmes, ont révélé peu de preuves d'un effet d'un intervalle court entre grossesses.

    Alors, quel est le verdict?

    Sur la base des données des années 1990 et du début des années 2000, l'Organisation mondiale de la santé recommande un intervalle de grossesse d'au moins 24 mois. Les études les plus récentes suggèrent que cela est trop restrictif dans les pays à ressources élevées comme World.

    Bien que le risque d'un écart très court (moins de six mois) pour la mère et le bébé puisse être légèrement accru, les risques absolus semblent faibles. Pour la plupart des femmes, en particulier celles qui sont en bonne santé et qui ont une grossesse et une naissance simples auparavant, ce sont leurs souhaits concernant l’espacement des naissances qui devraient être au centre de la prise de décision.

    En cas de grossesse après une fausse couche, le recours à des recommandations restrictives apparaît encore moins nécessaire. Une revue de plus d'un million de grossesses réalisée en 2017 a révélé que, comparée à un intervalle de grossesse de six à 12 mois ou de plus de 12 mois, un intervalle de grossesse de moins de six mois présentait un risque moins élevé de fausse couche et de naissance prématurée et n'augmentait pas taux de pré-éclampsie ou de petits bébés.

    Ainsi, une fois que les femmes se sentent prêtes à recommencer leur grossesse après une fausse couche, elles peuvent être encouragées à le faire en toute sécurité.

    Amanda Henry est maître de conférences à l'École de la santé des femmes et des enfants de l'UNSW.

    Cet article est d'abord paru sur The Conversation.

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