J'ai appris à aimer mon corps aprÚs mon bébé, mais pas parce que je venais de pousser un petit humain hors de lui

Content:

Avoir un enfant coĂ»te trĂšs cher physiquement, c'est-Ă -dire qu'il change votre corps et votre vie pour toujours. Pourtant, j'ai quand mĂȘme appris Ă  aimer mon corps aprĂšs bĂ©bĂ©, sans penser aux raisons que vous pourriez penser. Parmi les dizaines de rĂ©ponses qu'un auteur a sollicitĂ© auprĂšs de la gĂ©nĂ©ration du MillĂ©naire contre la parentalitĂ©, il a dĂ©couvert que l'une des raisons les plus courantes pour lesquelles les MillĂ©naires sont honnĂȘtement honnĂȘtes ne veut pas avoir d'enfants est le fardeau physique que cela occasionne pour le corps d'une femme. La crainte de dĂ©truire mon corps est un argument que j'aurais sans aucun doute soulevĂ© avant d'avoir mon propre enfant. En tant que jeune femme avec une tolĂ©rance Ă  la douleur certes faible et un corps mince, la perspective de porter un enfant et de partager l'espace physique de mon corps Ă©tait carrĂ©ment effrayante, voire presque inconcevable. Sans parler des changements peu glorieux que subit le corps d'une femme aprĂšs son apparition sur un autre ĂȘtre humain.

Cependant, mis Ă  part la douleur et la guĂ©rison post-partum, la pensĂ©e la plus redoutable associĂ©e Ă  l’enfance Ă©tait de voir comment mon apparence physique changerait et Ă  quel point il pouvait ĂȘtre difficile de perdre du poids pendant la grossesse. Jusqu'Ă  tout rĂ©cemment, je ne pouvais pas Ă©luder les effets nĂ©gatifs de l'humiliation corporelle, qu'elle provienne directement ou indirectement de pairs et de la famille, ou d'images manifestement flagrantes collĂ©es sur des panneaux publicitaires et des comptes Ă  la mode Instagram. Cependant, il y a des choses que j'ai apprises au sujet de mes capacitĂ©s physiques que je ne pouvais apprendre que par ce qui semblait ĂȘtre mon "pire cauchemar" d'avoir un enfant. La maternitĂ© m'a amenĂ© dans un voyage inattendu de tomber amoureuse de mon propre corps.

Avant d'avoir un enfant, j'ai traité mon corps avec un sentiment d'insouciance. J'ai expérimenté une douleur auto-infligée lors de mes années d'adolescence angoissées par l'angoisse. En tant que jeune adulte, je me suis immiscé gratuitement au petit matin dans la confusion du chÎmage et de l'incertitude. Je laissai la confiance en moi dans le corps. Je passai des heures et des heures à pincer des parties de mon corps avec dégoût, je jeûnais pendant des jours dans la dépression et je savourais avec fierté des commentaires maigres. Mon corps était à moi de détruire lentement, que je sois au courant ou non.

La premiĂšre annĂ©e de la maternitĂ© a Ă©tĂ© marquĂ©e par une vague de changements radicaux presque insupportables. Il me semblait que la farce cruelle de la nature me dĂ©chirait puis demandait chaque once de mon ĂȘtre tout en me privant du rĂ©tablissement du sommeil. Au dĂ©but, je me sentais comme si mon corps Ă©tait simplement une usine de lait. Mes seins se sont durcis et gonflĂ©s de douleur explosive alors que ma production de lait rĂ©gularisait, tandis que le reste de ma peau en train de se dĂ©gonfler s'affaissait sous moi. S'asseoir me paraissait aussi pĂ©nible que de rester debout, mais en tant que nouvelle mĂšre, je n'avais presque jamais le choix, car je m'occupais des pleurs coliques d'un nouveau-nĂ©. Je pensais sĂ»rement que c'Ă©tait la fin de toutes les choses "moi" et encore moins "mon corps" maintenant que chaque membre, chaque muscle et chaque sein opĂ©raient sur le caprice d'un autre humain minuscule.

J'ai rĂ©ussi Ă  me cacher sous de longs cardigans et des chapeaux Ă  larges bords pendant le doux hiver qui a suivi la naissance de ma fille. Un matin de printemps tĂŽt, alors que la hausse des tempĂ©ratures m'incitait Ă  me dĂ©barrasser des couches supplĂ©mentaires de vĂȘtements, je me suis retrouvĂ©e Ă  regarder mon reflet dans le miroir de la salle de bain, pincant le pneu dĂ©gonflĂ© de graisse autour de mon ventre pendant que le bĂ©bĂ© dormait. Je me suis Ă©tudiĂ© intensĂ©ment pour la premiĂšre fois en six mois, en passant mes doigts sur les rayures blanches nouvellement formĂ©es le long de mon torse et en recouvrant mes seins, essayant avec beaucoup de peine de me rappeler Ă  quoi ils ressemblaient et comment ils se sentaient. Avant que mes pensĂ©es ne deviennent amĂšres, j'ai entendu un bruissement et un lĂ©ger roucoulement dans la piĂšce voisine. Le bĂ©bĂ© se rĂ©veilla et, alors que je scrutais la chambre Ă  coucher et que je la regardais chercher le mien, l'amertume que je commençais Ă  ressentir envers mon corps s'Ă©tait dissipĂ©e. Tout ce qui concernait mon corps avait changĂ© de façon impensable de l'intĂ©rieur, d'une maniĂšre qui ne faisait que me rendre meilleur.

Mon corps n'Ă©tait plus limitĂ© Ă  l'apparence ou au plaisir, ni mĂȘme Ă  la satisfaction de s'autodĂ©truire. Au cours de ma maternitĂ©, j'ai appris que mon corps allait au-delĂ  des limites que je me fixais. J'ai trouvĂ© que mon corps post-partum Ă©tait adaptĂ©, plus rapidement et avec plus de grĂące que je ne pouvais le prĂ©dire. Avec des douleurs et des hĂ©morragies qui semblaient ne jamais se rĂ©sorber dans les moments tendres juste aprĂšs l'accouchement, je pensais que le rĂ©tablissement prendrait des mois, voire des annĂ©es. Pourtant, au cours des premiers mois vertigineux des nuits blanches et des sĂ©ances d’allaitement marathon, je me suis finalement senti assez Ă  l’aise pour rester assis sans oreiller moelleux. Ma production de lait s'est rĂ©gulĂ©e et mes seins ne me paraissaient plus comme des sacs de cailloux qui pesaient sur moi.

Mon corps a fait plus que simplement s'adapter. Mon corps a rĂ©pondu aux exigences fatigantes de prendre soin d'un autre ĂȘtre humain. Quand ma fille n'avait que 8 semaines, elle a commencĂ© Ă  avoir du mal Ă  prendre du lait et Ă  avaler du lait quand je l'ai allaitĂ©. J'ai demandĂ© conseil Ă  notre pĂ©diatre, qui m'a prescrit avec parcimonie des gouttes d'essence et m'a dit d'acheter une formule. Bien que je n’ai rien contre le lait maternisĂ©, j’avais dĂ©sespĂ©rĂ©ment envie de poursuivre une relation d’allaitement avec ma fille et je savais au fond de moi que c’était possible. Ce soir-lĂ , prĂ©parĂ©e au chagrin de rejet, je dĂ©posai mon enfant ĂągĂ© Ă  cĂŽtĂ© de moi, caressai ses cheveux fins pour la calmer et lui offris doucement un sein. Elle a pris le sein et a tĂ©tĂ© pendant 10 minutes, soit plus longtemps que l'allaitement depuis des semaines, jusqu'Ă  ce qu'elle s'endorme profondĂ©ment, bercĂ©e contre ma peau. Mon cƓur s'est calmĂ© et j'ai pris confiance en moi. Mon corps Ă©tait une source de nourriture et de rĂ©confort. Pendant 14 mois, j'ai pu allaiter avec aisance, beaucoup plus longtemps que prĂ©vu.

En tant que mĂšre, j'ai appris Ă  ne pas me battre comme avant. J'ai commencĂ© Ă  Ă©couter mon corps, comme si chaque jour Ă©tait une situation de combat ou de fuite (ce qui revient Ă  Ă©lever des petits). J'ai commencĂ© Ă  repousser mes limites quand je le pouvais et Ă  reculer au besoin, ce qui a permis Ă  mon corps de prospĂ©rer . Je peux porter quatre lourds sacs d'Ă©picerie et un enfant qui se tortille dans les escaliers sans casser des Ɠufs. Je peux marcher Ă  travers le sable et les vagues pendant des heures, pourchasser mon tout-petit curieux alors qu'elle court furieusement attraper les rayons du soleil. Je peux sentir quand la fatigue et la maladie s'installe et me reposer Ă  l'aise en sachant que je serai puissant quand je me lĂšverai le lendemain. Cela fait deux ans que ces nuits douloureusement Ă©puisantes et physiquement Ă©prouvantes de la nouvelle maternitĂ©, et en endurant ces moments, je sais maintenant que je suis plus fort physiquement et mentalement que je ne l'aurais jamais imaginĂ©.

La vĂ©ritĂ© est que, oui, avoir un enfant a de lourdes consĂ©quences sur le corps d'une femme. C'est un pĂ©age qui implique de grandes responsabilitĂ©s, mais qui est extrĂȘmement enrichissant. Je ne vais jamais ressembler physiquement Ă  ce que j'avais avant d'avoir un enfant. Je vais toujours porter des vergetures et mes seins vont s'affaisser un peu sans soutien-gorge push-up. À mes yeux, avec tout ce que j'ai appris sur mon corps au cours de ma grossesse, je me sens et me sens de mieux en mieux. Mes craintes prĂ©cĂ©dentes de douleur inimaginable et de poids supplĂ©mentaire tĂȘtu semblent dĂ©risoires. J'aime mon corps post-partum, de chaque marque indiquant la vie que j'ai menĂ©e Ă  mes hanches Ă©largies qui s'avancent juste assez pour qu'un enfant en bas Ăąge puisse se reposer confortablement.

J'aime savoir que mon corps ne sera pas dĂ©truit si je devais avoir un autre enfant. au contraire, il s’adapterait sans effort. J'apprĂ©cie le fait que ma maternitĂ© m'a appris Ă  partager la nourriture que mon corps est capable de fournir. De mĂȘme, la maternitĂ© m’a appris Ă  chĂ©rir mon corps et Ă  prendre les mesures nĂ©cessaires pour le reprendre Ă  mon compte et le soigner afin de faire tout ce dont je suis capable. Avoir un enfant m'a fait aimer mon corps pour plus que mon apparence, mais aussi pour les nombreuses façons dont il me donne la vie, ainsi que pour les autres.

Article Précédent Article Suivant

Recommandations Pour Les Mamans‌