Est-ce que nous jugeons que les autres mĂšres se sentent mieux avec nous-mĂȘmes?

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Quand mon fils a eu quelques mois, j'ai failli le tuer. Non, pas exprÚs; J'étais fatigué et accablé mais je n'étais pas meurtrier.

C'Ă©tait un accident. Je quittais un cafĂ© avec mon bĂ©bĂ© dans le landau aprĂšs avoir rencontrĂ© un ami pour le dĂ©jeuner. J'ai manƓuvrĂ© la voiture d'enfant sur la marche dans la rue - et mon bĂ©bĂ© s'est Ă©chappĂ© et s'est Ă©crasĂ© sur le trottoir.

Oui, dans une erreur de nouvelle mÚre classique, j'avais oublié de l'attacher dans le landau.

Ce n'était pas la premiÚre fois que je mutilais un de mes enfants. J'ai coupé le doigt de ma fille quand je lui coupais les ongles et la faisais saigner. J'ai surchauffé la chambre de mon fils quand il était nouveau-né et je l'ai trouvé pratiquement en train de le cuisiner. J'ai attrapé le ventre de ma fille dans la boucle du siÚge auto. J'ai perdu mon enfant à la plage, au supermarché, au centre commercial et dans un ascenseur. (Elle a plongé dedans quand je ne cherchais pas. Je l'ai trouvée sur trois étages.)

Et je ne suis pas le seul. Nous sommes tous bourrĂ©s parfois. MĂȘme les cĂ©lĂ©britĂ©s.

Kim Kardashian West est une célébrité, l'une des femmes les plus célÚbres du monde. Et quand elle a posté sur Facebook une photo de son fils Saint, ùgé de 18 mois, face à l'avant dans son siÚge auto, l'internet s'est échappé.

Il ne devrait pas ĂȘtre face Ă  l'avant jusqu'Ă  l'Ăąge de 2 ans. Pas en sĂ©curitĂ©!

Face à l'arriÚre jusqu'à 3 est plus sûr.

Il est illĂ©gal pour lui d'ĂȘtre confrontĂ© Ă  l'avenir en Californie.

Plusieurs commentateurs ont mĂȘme pris la peine de couper et de coller la loi californienne sur les siĂšges de sĂ©curitĂ© pour enfants, juste au cas oĂč elle n'aurait pas Ă©tĂ© suffisamment rĂ©primandĂ©e.

N'oubliez pas que nous ne savons pas si la photo a Ă©tĂ© prise en Californie ou si le poids de Saint l'empĂȘche de prendre place Ă  l'arriĂšre. Ce que nous savons, c’est qu’il n’était pas enfermĂ© dans une voiture chaude pendant que ses parents Ă©taient au casino. Il ne pleurait pas sur le siĂšge arriĂšre avec ses parents lapidĂ©s sur la glace Ă  l'avant. Alors pourquoi tout le jugement?

Nous jugeons tous les autres mĂšres. Nous jugeons les mamans qui allaitent au biberon quand elles «pourraient» allaiter, celles qui contrĂŽlent les pleurs ou le sommeil partagĂ© ou qui demandent Ă  ĂȘtre nourries ou Ă  s'entraĂźner au pot.

Et pourquoi? Eh bien, nous nous disons que nous nous prĂ©occupons du bien-ĂȘtre du bĂ©bĂ©, mais je ne suis pas si sĂ»r que ce soit le cas. C'est comme juger une personne obĂšse et prĂ©tendre que sa santĂ© nous prĂ©occupe. En rĂ©alitĂ©, le jugement est un reflet de nous. Nous jugeons les autres de se sentir mieux dans leur peau.

Nous avons tous des incertitudes quant Ă  nos compĂ©tences parentales. Nous nous dĂ©brouillons tous tous les jours. Et quand nous rabaissons quelqu'un d'autre, nous pouvons nous Ă©lever. S'ils font les choses «mal», alors nous devons faire les choses «bien». Et c'est rĂ©confortant, mĂȘme pour un moment.

Mais c'est un faux confort. Parce que nous faisons tous des bĂȘtises, nous faisons tous des erreurs et nous faisons tous de mauvais choix. Je n'ai pas encore rencontrĂ© de mĂšre qui n'ait pas failli blesser son enfant, ni Ă©chappĂ© de peu Ă  une catastrophe, ni couchĂ© son enfant dans le landau. Et quand nous jugeons ceux qui ne sont pas parfaits, nous faisons de la perfection le standard et aucun d’entre nous ne peut jamais ĂȘtre parfait.

Mais ça va. Être parfait n'est pas la fin de la maternitĂ©. C'est une relation entre deux personnes imparfaites. C'est l'amour. C'est des soins. Ce sont des erreurs.

Bien sûr, si vous voyez quelqu'un faire quelque chose de véritablement dangereux, il n'y a pas de problÚme, non, c'est important, d'intervenir et d'aider. J'espÚre que quelqu'un m'a prévenu que mon bébé n'était pas attaché dans son landau. Je les aurais remerciés abondamment. Cela aurait évité beaucoup de traumatismes.

Mais les conseils et le jugement sont trÚs différents. Les conseils viennent d'un lieu de sollicitude et de compassion. Le jugement vient d'un lieu de supériorité.

Je sais Ă  quel point il est tentant de porter un jugement. Je le fais moi-mĂȘme, quand je ne me sens pas en sĂ©curitĂ©. Mais plus je suis Ă  l'aise avec mes propres Ă©checs, moins je juge les choix des autres. La plupart des mĂšres font de leur mieux, et aucune d'entre nous n'est parfaite.

Et si votre bĂ©bĂ© n’a pas glissĂ© de son landau sur le trottoir, vous vous en tirerez mieux que moi.

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